Magnus-Hirschfeld-Gesellschaft e.V. Forschungsstelle zur Geschichte der Sexualwissenschaft

Kevin Dubout: Éric Simac (1874–1913). Un oublié du «mouvement de libération» homosexuel de la Belle Époque

vergrößern

Éric Simac constituait, jusqu’au travail de Kevin Dubout, une double énigme.

D’une part celle de son identité cachée. De toute évidence, ce nom était un pseudonyme : le jeu de mots sur Éryximaque, personnage du Banquet de Platon, avait été choisi par un médecin français qui voulait rendre compte des nouvelles conceptions de l’homosexualité, sujet très délicat à l’époque.

D’autre part, l’énigme de son décès brutal, juste avant la Première Guerre mondiale. Une remarque du Dr Laupts nous apprenait la disparition de son brillant collègue et collaborateur, mais ne fournissait aucune explication à une mort survenue en pleine force de l’âge.

Kevin Dubout, en travaillant sur le journal de l’Alsacien Eugène Wilhelm, l’un des collaborateurs du Comité Scientifique Humanitaire d’Hirschfeld, a non seulement résolu cette double énigme, mais il a aussi été mis sur la trace d’archives d’un grand intérêt : celles du Dr Laupts, retrouvées grâce à lui.

Le peu que nous apprenions de la vie tragique d’Éric Simac, éclaire malgré tout quelques aspects importants des mouvements homosexuels de la Belle Époque. Il fut en effet en relation avec tous ceux qui, en France, comme Jacques d’Adelswärd-Fersen, tentèrent d’infléchir l’opinion publique sur la question de l’homosexualité.